Homélie à l'Abbaye de Pradines,
lundi 28 février 2022
par le Père Bruno Cornier
1 P 1,3-9 – Mc 10, 17-27
Espérance, vivante espérance, renaître pour une vivante espérance ; ces mots de la première lettre de Pierre, dans la prière de louange qu’il adresse au Père, ne doivent pas nous quitter. Cela nous est donné. Même et sans doute plus encore au cœur des épreuves, que saint Pierre n’ignore pas : « même s’il faut que vous soyez affligés pour un peu de temps encore par toutes sortes d’épreuves, exultez de joie ».
J’insère ici le début du premier livre des Maccabées ; au sujet d’Alexandre le Grand : « Il poussa jusqu’aux extrémités de la terre et pris les dépouilles d’une multitude de nations. Son cœur s’enfla d’orgueil ; il rassembla une armée très forte et soumis des contrées, des nations (…). Après cela, il se jeta sur sa couche et connut qu’il allait mourir. » (cf. 1 M, 1-5). Nous pouvons prier aujourd’hui pour les âmes des Alexandre de tous les temps ; pour qu’à notre échelle nos cœurs ne s’enflent pas d’orgueil ; et pour toutes les victimes de l’orgueil et de la démesure.
Malgré les épreuves, nous sommes appelés à la joie, cette joie vraie, profonde, discrète, ancrée dans notre foi en la vie éternelle. Il en est question dans l’Evangile comme dans la lettre de Pierre. Telle est notre vivante espérance, sur laquelle nous pouvons fonder nos choix, comme Jésus y appelle le jeune homme de l’évangile ; nos choix, notre agir quotidien, pour Dieu, pour nos frères et sœurs, pour la vie. « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »